La ville de La Rochelle va connaître près de 350 alertes aériennes de juin 1940 jusqu’au 27 août 1944, l’abri a donc beaucoup servi. Le centre-ville historique ne fut heureusement jamais bombardé, les 42 raids de bombardement alliés ayant été tous menés contre la base sous-marine de La Pallice et l’aérodrome de Laleu. A la Libération le 8 mai 1945, après le 5e siège de la ville, le bunker est réutilisé quelque temps par la Marine Nationale. N’ayant pas d’ouverture sur la rue, ses accès sont ensuite fermés par M. Menez, propriétaire de l’Hôtel des Étrangers. Le bunker est alors oublié…
En 1982, l’hôtel est racheté par un promoteur immobilier qui découvre le bunker. L’ancien hôtel est rasé et un immeuble de logement reconstruit à la place, mais que faire du bunker ? Le projet est de le compartimenter en petites caves pour les appartements privatifs du dessus. M. Jean-Luc Labour, travaillant à l’Office du Tourisme de La Rochelle, apprend alors l’existence de ce bunker resté dans son état d’origine, le visite et l’achète au promoteur immobilier, ce qui évite ainsi sa dénaturation. En 1984, ayant réuni une collection de photos et de matériel d’époque, il l’ouvre au public comme « Musée rochelais de la dernière guerre » pendant 10 années, de mai à septembre. A partir de 1994, le bunker n’est ouvert qu’occasionnellement pour les « Rondes de Nuit » organisées par l’Office du Tourisme, les « Journées Européennes du Patrimoine » et les « repas Occupation » animés par M. Labour. Fin 2012, Luc et Marc Braeuer, déjà créateurs de deux musées en Loire-Atlantique et dans la Manche, aidés par une équipe d’amis et de passionnés d’histoire, le réaménagent.
Il est de nouveau ouvert au public depuis mai 2013.